Quelques chiffres de l'artificialisation des sols en Haute-Garonne

Depuis 1970, la Haute-Garonne, notamment sur le secteur toulousain, se caractérise par une attractivité importante qui s’explique par son dynamisme économique,sa relative accessibilité du prix des loyers et du foncier et son climat méridional attractif. Cette attractivité s’accompagne d’un accueil de populations nouvelles et de services associés qui contribuent à étendre les limites de la ville. Évidemment, cette extension se fait au détriment des autres types d’espaces comme les espaces naturels, agricoles ou forestiers.

Les impacts de cette consommation sont désormais bien connus :
• Altération de la diversité biologique et fragmentation/cloisonnement des écosystèmes,
• Extension de la voirie et des réseaux dont le coût est supporté par la collectivité,
• Augmentation de la dépendance à la voiture individuelle avec un risque de précarité énergétique et de pollutions globales,
• Diminution de la surface agricole utile, etc.

À l’échelle de la Haute-Garonne, ce sont plus de 2 ha artificialisés par jour ! Cependant, l’agriculture compense partiellement l’avancée urbaine par la remise en exploitation d’anciens espaces naturels ou forestiers.

Extension de l'agglomération(*) toulousaine entre 1982 et 2012

Densification, Extension et Mitage

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Destruction des zones naturelles et mode d'extension du bâti

Construire la ville en économisant le foncier

Le dynamisme de la Haute-Garonne se retrouve dans son évolution démographique avec l’accueil de 50 nouveaux habitants par jour, soit 18 000 par an. L’accueil de ces populations ainsi que le développement parallèle de l’économie et des équipements publics entraînent un étalement urbain de 5% par an. Les surfaces artificialisées en Haute-Garonne sont à 50 % des maisons individuelles, 4 % pour le collectif, 11 % pour l’activité économique, le reste pour les parkings ou la voirie en général.

Par ailleurs, la production de logements ne répond pas uniquement à un accroissement démographique. Le desserrement des ménages (taille des familles qui diminuent) est un fait qui doit être intégré dans la production de logements. Il en résulte un nombre de ménages qui augmente deux fois plus vite que la population.

Depuis quelques années, l’État et les collectivités locales planifient une réduction de la consommation de foncier. Néanmoins, concilier économie d’espace et accueil de populations nécessite un modèle de développement nouveau, apte à concilier préservation de la ressource foncière et qualité de vie de ses habitants.