Évolution des emplois entre 1982 et 2018

Une métropole toulousaine très motrice, des territoires excentrés plus en difficulté

Evolution de l’emploi en Haute-Garonne entre 1982 et 2016
Un département privilégié ….

Le département de la Haute-Garonne, très attractif et jeune, bénéficie tout particulièrement du dynamisme de la métropole régionale toulousaine.

En effet, entre 2009 et 2014, les emplois progressent en moyenne de 1,4 % par an, ce qui représente 8 500 emplois supplémentaires annuels. Ce rythme de croissance place le département au 3e rang des départements de province, derrière la Corse-du-Sud et la Haute-Corse, mais pour un volume d’emplois bien plus important. En comparaison, la progression du nombre d’emplois en Haute-Garonne est deux fois plus rapide qu’en Occitanie sur cette période.

Fait atypique par rapport à d’autres métropoles régionales françaises, la Haute-Garonne, progresse notamment du fait des emplois industriels qui représentent plus de 12 % des salariés du département, avec plusieurs fleurons de l’aéronautique.

Le secteur tertiaire est quant à lui largement prépondérant dans l’économie départementale : avec 80 % des emplois, il positionne la Haute-Garonne au 10e rang des départements de province, une proportion qui s’explique par l’ensemble des services disposés à soutenir l’activité industrielle, et au rayonnement de la métropole toulousaine. En termes d’emploi, l’agriculture est en revanche très peu représentée dans le département (moins de 1 % de l’emploi salarié) , avec pourtant plus de 326 000 ha de surface agricole utile (52 % de la surface du territoire).

La Haute-Garonne se caractérise par une main-d’oeuvre très qualifiée : avec un emploi sur quatre occupé par un cadre : c’est la part la plus élevée des départements de province.

… qui ne doit pas cacher de profondes inégalités en termes d’emploi

Les territoires de frange les plus accessibles à la motrice métropolitaine le long d’axes routiers structurants et hébergeant des polarités déjà constituées se distinguent positivement, avec parfois une évolution de l’emploi proche, en valeur relative, à ce que l’on peut observer sur les communes les plus performantes de l’agglomération toulousaine.

A l’inverse, et même s’il s’agit de moindres volumes, certains secteurs ont toutefois connu dans les dernières décennies une situation de perte d’emploi marquée, en particulier dans les confins les plus éloignés des SCoTs périphériques à la métropole régionale, et d’une manière plus générale dans le secteur des coteaux du Comminges.