Dans le département de la Haute-Garonne, la forêt couvre 131 000 ha (soit 21% du territoire).
Les forêts publiques majoritairement situées dans la moitié sud du département, représentent 31 % de la surface forestière totale avec 40 % de forêts domaniales et 60 % appartenant à des communes ou à des établissements publics. Ce sont ainsi 40 000 ha qui relèvent du régime forestier. Leur gestion est confiée à l’Office National des Forêts (O.N.F).
Les 69% de la forêt restants sont des forêts appartenant à 40 000 propriétaires privés qui, soit assurent personnellement la gestion de leur patrimoine, soit la confient à une coopérative ou à un expert (ou technicien) forestier indépendant. Dans le cadre de cette gestion et pour les forêts de plus de 25 ha, il y a obligation d'élaborer un document de gestion durable (PSG).
Le paysage forestier départemental se caractérise par une sectorisation Nord-Sud relativement prononcée : des boisements avec des massifs forestiers de plaine à dominante feuillue (chênaie) au Nord avec un taux de boisement souvent inférieur à 10% ; de la hêtraie sur le piémont avec un taux de couvert forestier de 20 à 40% ; et des forêts mixtes feuillues/résineux de montagne au Sud du département avec un taux de couvert forestier souvent supérieur à 40%.
Les petits massifs boisés du nord du département, souvent situés en ville, en zone agricole ou en bord de cours d’eau, sont soumis à une pression très forte de l’agriculture et de l’urbanisation ; leur préservation est essentielle au bien-être des populations et au maintien d’une biodiversité commune à remarquable ; ils doivent être identifiés dans les documents d’urbanisme (classement en EBC à promouvoir).
Des massifs qui protègent contre les glissements de terrain ont été classés en « forêts de protection » ; le massif de Bouconne a bénéficié du même classement en 2009 pour préserver ce poumon vert aux portes de Toulouse. Ce classement est le plus haut niveau de protection prévu dans le code forestier.
Enfin, le plan départemental de protection des forêts contre l’incendie a été approuvé le 29 juin 2019 ; il définit un plan d’action et des règles pour réduire la fréquence et la gravité des incendies.
Il existe 2 types de Zones d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) : les ZNIEFF de type 1 et de type 2. Ces zonages de connaissance permettent de mettre en avant la présence d’espèces patrimoniales de faune ou de flore, d’habitats ou milieux naturels sensibles ou bien encore d’écosystèmes de grande valeur. L’identification d’une partie d’un territoire en ZNIEFF met donc en lumière un territoire riche d’un point de vue biodiversité.
Les ZNIEFF de type I sont des sites ponctuels (bois, pelouses, marais) remarquables ou exceptionnels selon le nombre d’espèces rares ou menacées qu’ils abritent ; Les Zones de type II sont de vastes ensembles écologiques diversifiés et sensibles correspondant soit à une unité morphologique (vallée, estuaire, delta,…) soit à une formation végétale de grande taille (forêt, lande,…).
Les zones humides sont des milieux naturels ou artificiels caractérisés par la présence d'eau de façon permanente ou temporaire. Ces milieux sont généralement le refuge d’une biodiversité remarquable (amphibiens, insectes, flore...) et participent au maintien et à l’amélioration de la qualité de l’eau (rôle épuratoire), à la régulation des régimes hydrologiques en période de crue (atténuation du risque) ou de sécheresse (maintien du débit des cours d’eau).
Malgré ces atouts, la pression sur les zones humides est importante (drainage, destruction ou dégradation par la consommation d’espaces naturels, artificialisation des sols...) : leur superficie totale a fortement diminué (le chiffre de 50 % de diminution depuis 1960 est avancé) et aujourd’hui elles se retrouvent disséminées sur le territoire, de petite taille (donc avec une fonctionnalité amoindrie) et parfois dans un état de conservation dégradé.
Pour toutes ces raisons, les zones humides sont des milieux sensibles à préserver. Le conseil départemental de Haute-Garonne a réalisé un inventaire des zones humides. Il faut bien noter que cet inventaire n’est pas exhaustif mais qu’il constitue une première approche intéressante et qui peut être complétée par des inventaires à une échelle plus fine afin de prendre en compte et éviter cet enjeu dans les projets.
Le réseau de sites Natura 2000, créé au titre des directives européennes Oiseaux (1979) et Habitats Faune Flore (1992), permet une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines. Afin de préserver les espèces et habitats d'intérêt communautaire fixés par ces directives, la France privilégie une démarche concertée et contractuelle qui tient compte des préoccupations économiques et sociales des territoires.
En Haute-Garonne, le réseau se compose de douze sites pour 48 672 ha, soit 7,5 % de la surface du département dont :
La stratégie de création d'aires protégées (SCAP), chantier prioritaire du Grenelle de l'environnement, a pour objectif d'étendre de 10 à 30 % la surface protégée sur le territoire national.
Divers outils réglementaires de protection forte concourent à cet objectif en Haute-Garonne :