Durant ces dernières années, l'appréhension des déplacements a changé. Les évolutions sociétales, le développement des métropoles, l'apparition du numérique ont permis de structurer un système de mobilité, propre à chaque individu. Cette mobilité individuelle est d'autant plus complexe à appréhender qu'elle fonctionne à plusieurs échelles spatiales et temporelles. Il devient dès lors, très compliqué de planifier ou d'anticiper les mobilités. Cela se paye souvent au prix fort : saturation des axes structurants, dégradation de la qualité de l'air, accès inégaux aux transports en commun et des temps de parcours toujours plus longs.
Depuis la loi d’Orientation des Transports Intérieurs (LOTI) votée en 1982 qui instaure le droit du transport, réorganise les services publics de transport en France, et formalise les plans de déplacements urbains, diverses lois ont clarifié les compétences et responsabilités de chacun. Le droit du transport progresse ainsi régulièrement depuis trois décennies pour intégrer les notions d’efficacité économique et sociale, puis environnementale avec les lois Grenelle 1 et 2 qui fixent des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et renforcent les incitations aux collectivités territoriales à se doter de plans de déplacements. En 2019, la loi d'Orientation des Mobilités (LOM) a fait évoluer le cadre de compétences des mobilités et donner aux collectivités la possibilité de s'investir plus efficacement dans ce champ.
L'amélioration des mobilités doit à la fois contribuer à l’aménagement du territoire, au développement économique et à la transition énergétique, tout en améliorant les déplacements du quotidien. La multiplication des acteurs, des enjeux et des échelles d’action rend nécessaire la mise en place d’une organisation cohérente.
L'amélioration des mobilités est un enjeu primordial pour le territoire. La métropole toulousaine attire les habitants et les emplois causant toujours plus de déplacements sur ses axes structurants et secondaires. D'ici 2025, c'est 500 000 nouveaux déplacements que devra gérer l'agglomération, soit deux fois plus de flux qu'aujourd'hui.
L'optimisation des réseaux existants, le développement de nouvelles infrastructures de transport, l'accompagnement des entreprises et le développement de la mobilité numérique sont tout autant de défi à relever pour l'agglomération.
En 2018, l’agglomération toulousaine a approuvé son Plan de Déplacement Urbain (PDU). Ce nouveau "Projet Mobilités 2020, 2025, 2030" dote les 115 communes concernées d’une politique ambitieuse et cohérente de transports : organiser une mobilité plus durable, répondre à la demande de déplacements croissante dans un contexte de forte croissance démographique, renforcer l'accès aux zones d'activité et préparer la mobilité de demain.
Parmi les différents projets d'infrastructure, certains sont à un niveau avancé de réflexion ou de réalisation. Le projet phare de ce nouveau plan est la troisième ligne de métro qui permettra de relier les principales zones d'emplois de l'agglomération, en passant par le centre de ville et en s'interconnectant avec le réseau ferroviaire. La Connexion à la ligne B (CLB) sera assurée entre Ramonville et la future station INPT. Le développement de la ceinture Sud avec le projet innovant de téléphérique Téléo permettra un meilleur maillage du pôle médicale (Oncopôle, Rangueil). Le développement de ligne structurante de bus (Linéo) continuera également jusqu'en 2025.
Dans le domaine des transports, la DDT organise ses missions selon quatre axes principaux. D’abord un rôle régalien d’encadrement des documents programmatiques qu’elle exerce en tant que personne publique associée, lors de la rédaction du PDU par exemple. Là, elle s’applique à contrôler la cohérence entre les différents documents, mais aussi leur conformité à la loi. Elle veille aussi à la cohérence entre le SCoT, le PDU et les PLU.
Le deuxième axe porte sur l’animation de partenariats lorsque des projets impliquent de nombreux acteurs. C’est par exemple le cas pour le projet de troisième ligne ou de téléphérique. Elle promeut aussi le partenariat CAMINO-T (anicennement Système de Gestion Globale des Déplacements) auprès des acteurs locaux du transport afin de mieux coordonner la collecte de données et d’informations sur les déplacements, leur analyse et leur valorisation auprès des usagers de l’aire urbaine de Toulouse.
"Je suis convaincue que l’innovation a un rôle essentiel à jouer pour relever notre défi, celui de la mobilité pour tous et dans tous les territoires, une mobilité qui restaure la cohésion territoriale et donne accès aux services essentiels et à l’emploi." E. BORNE – Salon européen de la mobilité – juin 2018
Le troisième axe consiste à porter la parole de l’État dans les grands projets structurants, ou à réaliser l'instruction des dossiers de sécurité lors de la construction de nouvelles lignes guidées, à partir de la conception et pour préparer les décisions du préfet pour la mise en exploitation de ces équipements.
Enfin, la DDT, au titre de la navigation et de la sécurité fluviale, est en charge des problèmes liés au transport fluvial sous 3 angles :